Témoignage – Mathéïs

31 Mar, 2020 | Témoignages

Ce samedi 31 mars 2018 a été le tournant de ma vie. Ce samedi a commencé ma nouvelle vie, une nouvelle vie sans toi, mon fils.
 
Je me suis levée à 6h du matin, comme tous les jours quand je travaillais du matin à la maison de retraite. La maison était calme, mon compagnon et mon fils dormaient à poings fermés. Comme à mon habitude, j’ai pris mon café, je me suis habillée et je suis partie.
La matinée s’est déroulée tout à fait normalement. À 10H45 mes collègues et moi avons décidé de prendre une pause « café clope ». Je ne travaillais pas là-bas depuis longtemps, je n’avais pas encore trouvé ma place parmi toute mon équipe, mais ce jour là (hasard ? coïncidence ?) lors de cette pause, mes collègues m’ont accompagné, nous avons discuté et pour une fois, je n’ai pas appelé mon compagnon pour voir si tout allait bien pour eux. J’ai repris le travail, et à 11h je décide, je ne sais pas pourquoi, de regarder mon téléphone qui était en silencieux. Et là, horreur ! Je vois plusieurs appels manqués de chez moi, avec un message vocal, je m’inquiète. Et là, ma vie a basculé … Mon compagnon m’avait laissé un message vocal, en pleurs, me disant « Mathéïs ne va pas bien, j’ai appelé les pompiers ! Rentre immédiatement. » Sans savoir pourquoi, j’ai su que ma vie ne serait plus jamais la même après ce message. Je suis partie à toute vitesse, en décidant d’appeler mes parents qui habitent à peine à 5km de chez moi, pour leur demander d’aller voir ce qu’il se passe.
Mon compagnon les avait déjà appelé, et ils m’informent que mon fils serait tombé du canapé, que les pompiers arrivent et qu’eux-mêmes sont sur la route. Je commence à pleurer et je panique, je mets quelques minutes à me calmer avant de prendre la route.
Sur la route, mon compagnon m’appelle et me dit que Mathéïs est tombé du canapé, qu’il a fait un arrêt mais que son cœur est reparti, que les pompiers sont présents et qu’il faut donc que j’aille directement à l’hôpital les rejoindre. 45 minutes de route, dont je ne me rappelle même pas comment j’ai pu faire pour rejoindre mon fils. À quelques minutes de l’hôpital, ma mère m’informe qu’ils ne sont pas partis, ils attendent l’hélicoptère car Mathéïs est trop instable pour partir en ambulance.
Je suis aux urgences, je les attends. Je finis par voir l’ambulance du Samu qui a transporté mon fils de l’héliport aux urgences. Le médecin du Samu me dit que mon compagnon a sauvé la vie de mon fils en le réanimant, et que je NE peux pas le voir pour le moment car il est déjà au scanner et qu’il est toujours inconscient. On viendra me voir à la fin du scanner. Les longues minutes passent et mon compagnon arrive. Il s’effondre dans mes bras en me disant « je suis désolé, j’ai tué notre fils ». Je ne comprends pas, je lui dis que c’est un accident et qu’apparemment il lui a sauvé la vie.
Mes parents et de la famille arrivent pour nous soutenir. Près d’une heure plus tard, la médecin pédiatre urgentiste arrive et me dit que Mathéïs a été installé en réanimation pédiatrique et qu’il est toujours inconscient … La médecin est fermée et très froide, je ne comprends pas pourquoi sur le moment, mais je n’en fais pas de cas. Le plus important est que j’aille retrouver mon fils. Dans un silence froid et glacial, nous traversons les immenses couloirs jusqu’à l’ascenseur et le service de réa.
J’entends des bips et des machines sonner de partout. Les infirmières qui s’occupent de Mathéïs viennent me voir et me disent que mon fils est sous respirateur, avec plusieurs perfusions et sous couverture chauffante car il est en hypothermie. Je passe devant sa chambre pour découvrir mon tout petit bébé dans un lit à barreaux, avec un gros chauffage, sous une couverture et des machines de partout. Mon monde s’écroule sous mes pieds, je me mets à hurler dans le couloir et m’effondre par terre.
Les infirmières essayent de me relever ainsi que mon compagnon qui est là et qui me soutient. Avec toute la force du monde je rentre dans cette chambre froide plongée dans l’obscurité, avec seulement quelques lumières pour éclairer.
Je vais voir mon petit bébé qui à l’air paisible mais je vois que quelque chose ne va pas. Je pleure toutes les larmes de mon corps, je caresse ses petites joues toutes froides et lui fais des bisous sur le front.
 
J’ai besoin d’air, j’étouffe. Je pleure encore et encore, je décide d’aller chercher ma famille qui nous attend encore en bas aux urgences pédiatriques. Je les vois, ma mère parle avec des pompiers, je cours vers elle et je m’effondre dans ses bras. Ma mère m’a dit plus tard que je lui avais dit « Maman, il est parti, on m’a enlevé mon fils ». Je ne m’en rappelle pas, je pleurais et apparemment d’un seul coup tout s’est arrêté. Je ne pleurais plus, j’étais passée en « pilotage automatique », comme si j’avais fait taire toutes émotions en moi.
Nous sommes allés dans le service ; mes parents en salle d’attente ne pouvant pas aller au chevet de mon fils. Les médecins sont venus me voir pour me dire que Mathéïs ne se réchauffait pas assez vite et qu’ils devaient lui faire plusieurs examens, dont un électroencéphalogramme pour voir son activité cérébrale. Je regarde sur l’écran d’ordinateur où l’on voit les constantes de Mathéïs et je vois que son taux d’oxygène est bon, que son cœur bat bien et que sa température remonte petit à petit. Je pensais que c’était bon signe, je m’accrochais à ça mais les médecins ne répondaient rien.
Après une heure, les médecins nous demandent d’aller dans une pièce mon compagnon et moi, ils nous annoncent que Mathéïs a des hématomes au niveau de la boite crânienne et qu’il est attendu dans un autre hôpital pour être opéré. Ils nous informent que la route est très dangereuse, ils ne savent pas si Mathéïs sera assez stable pour la supporter. Je suis énervée, je ne comprends pas pourquoi ils ne peuvent pas l’opérer ici. Je reste auprès de mon bébé, à lui parler et à lui faire des bisous, des câlins. A chaque fois que je lui parle, son cœur accélère un tout petit peu plus.
Plusieurs heures après, les médecins nous donnent le verdict de l’examen et nous annoncent que seulement 1,5% de son cerveau fonctionne encore. À cet instant, je ne comprends pas ce que cela signifie. J’explique aux médecins que lorsqu’il entend ma voix, son cœur réagit. Ils m’encouragent à continuer. Nous sommes dans l’attente d’une équipe du Samu pour le transfert.
Vers 20h, je lui dis au revoir et lui dis que le trajet va bien se passer, j’en suis certaine. C’est mon compagnon qui va l’accompagner dans l’ambulance pendant que je ferai le trajet avec mes parents. On passe prendre des affaires chez nous ne sachant pas combien de temps nous serons à l’hôpital avec Mathéïs, à 1h30 de route de notre domicile. Sur le trajet, je m’endors épuisée par toutes ces émotions.
Il est 22H30 quand nous arrivons et nous allons directement en soins intensifs pédiatriques. Je les rejoins le cœur serré, j’espère qu’il a supporté le voyage et qu’il est vivant. Il est là, branché mais vivant.
 
Nous restons près de lui, les médecins viennent pour lui refaire un électroencéphalogramme, beaucoup plus rapide que dans le premier hôpital. Les médecins nous emmènent dans un petit salon, et mon monde s’écroule à nouveau. Ils nous annoncent que le cerveau de Mathéïs ne fonctionne qu’à moins de 1%, qu’il est en état de mort cérébrale.
Mon compagnon, à côté de moi, s’effondre en larmes. Moi, je reste figée, telle une statut. Je n’y crois pas. Je ne réalise pas que mon petit garçon est parti, que je ne le verrai plus grandir, plus sourire, je ne l’entendrai plus rigoler, crier ou pleurer, et je ne l’entendrai jamais dire maman …
Un autre médecin, face à nous, s’excuse de la procédure qu’il va nous annoncer … Je ne comprends pas tout de suite, en dehors d’un film, concernant mon fils, je suis sous le choc. J’ai l’impression de me prendre un coup de poing en pleine tête, à peine on nous annonce que mon bébé ne respire que grâce à la machine, on nous demande si on veut faire don de ses organes.
Je leur demande le temps de réfléchir et de m’entretenir avec le père de mon fils. Nous sommes seuls et je lui dis « On dit oui. Je ne veux pas que d’autres parents connaissent cette douleur, je ne veux pas que d’autres enfants meurent ». J’annonce notre décision au médecin et je sors pendre l’air à l’extérieur.
Je dois maintenant annoncer à mes proches la situation. Il est plus de minuit, nous sommes le 1er avril et certains pensent que leur fais une « farce ».
 
Le 1er avril au matin, Mathéïs passe un nouvel électroencéphalogramme. Je prie pour qu’on me dise qu’il y a eu un miracle. Le médecin vient me voir, les résultats me ramènent sur Terre : son cerveau ne fonctionne plus qu’à 0,5%n… Il est officiellement déclaré en état de mort cérébrale.
 
Je passe la journée à son chevet. À tour de rôle la famille, la belle-famille et deux amis viennent à l’hôpital. Je leur explique la situation, nous nous effondrons tous ; presque tous car moi, rien ne sort. Je souffre, j’ai envie de pleurer, de hurler, mais rien ne sort. Je suis un zombie.
Le soir, l’équipe me propose de me mettre mon fils dans les bras. Elles s’y mettent à 3 pour pouvoir le mettre dans mes bras car il est branché au respirateur et à 17 perfusions un peu partout. Je passe plusieurs heures avec lui dans mes bras, et je demande à ce qu’on échange pour que son père puisse enfin le voir. Pendant ce temps, je vais voir la cadre pour lui demander si je peux faire baptiser Mathéïs : ils acceptent tout de suite.
Le prêtre vient vers 22h environ, j’ai mon fils dans les bras et le baptême se fait. Je m’éffondre, je sors enfin quelques larmes, même des tonnes de larmes. Le baptême se finit, nous sommes exténués et nous décidons d’aller dormir un peu dans notre chambre. L’infirmière qui s’occupe de Mathéïs depuis que nous sommes arrivés, nous regarde froidement et nous nous sentons jugés. Sur le coup, je me dis que je le prends comme ça car je suis exténuée. Nous arrivons dans la chambre, prenons une douche et décidons de dormir un peu … Mais nous n’y arrivons pas, au bout d’à peine 15mn nous décidons de retourner auprès de notre fils. Je m’endors avec lui dans les bras, les infirmiers décident de le remettre dans son lit. Je n’ai même pas sentie qu’on me l’avait enlevé des bras.
À 5h du matin, je suis réveillée en sursaut par des alarmes et des bips qui retentissent. Le pire arrive … Le cœur de Mathéïs lâche et son oxygène est descendu très bas. Plusieurs infirmières arrivent en courant dans la chambre et nous font sortir. Je cours vers la sortie et je vais dehors pleurer et fumer au moins 3 cigarettes d’affilées. Je n’en peux plus, c’est trop violent. Quand je remonte, je n’entends plus ni d’alarme ni de bip. J’ai le cœur serré avant d’aller dans sa chambre, et je remarque que cette même infirmière, qui plus tôt nous avait parlé froidement, était par terre, toute blanche. Je me dirige vers elle et elle me dit de ne pas m’inquiéter pour elle, que c’est juste beaucoup d’émotion pour elle, qu’elle s’était attachée à Mathéïs et qu’elle avait eu très peur. Je rentre dans la chambre, son petit cœur bat normalement.
Les médecins nous informent rapidement que Mathéïs se bat pour continuer à vivre, mais que ses organes sont en train de lâcher petit à petit, qu’il faut vite l’emmener au bloc pour le don d’organes … Je m’effondre dans les bras du médecin, mais pas encore totalement. Il est 5h30 quand j’appelle mes parents pour leur expliquer et leur dire de vite venir.
 
Il est environ 7h quand l’infirmière vient me voir en me disant qu’elle va rester au travail, jusqu’à ce que Mathéïs descende au bloc, et elle me propose que l’on fasse sa toilette pour l’opération. J’accepte tout de suite, mais une fois commencée je n’ai pas pu, je ne sais pas pourquoi, je n’ai rien pu faire, j’étais tétanisée. L’infirmière l’a faite pendant que je caressais ses cheveux …
Il est 8h quand mes parents arrivent enfin, ma mère rentre directement dans la chambre avec moi. Elle pleure beaucoup je la réconforte.
Arrive 9h, Mathéïs doit partir au bloc. Je n’ai pas le droit de l’accompagner jusqu’au bloc, donc je l’accompagne jusqu’à l’ascenseur et lui dis un dernier au revoir… Je demande au médecin de prendre soins de mon fils.
La route du retour me semble comme un mirage, je ne me rappelle de presque rien.
On ne devait pas être loin de chez nous quand le téléphone de mon compagnon a retenti, nous avons vu un numéro inconnu. Lorsqu’il a répondu, c’était la gendarmerie qui nous disait que nous étions convoqués l’après-midi même dans leurs locaux.
 
Une fois sur place, nous sommes séparés chacun dans une pièce. Je me retrouve face à une gendarme qui me pose plein de questions sur ma vie, sur mon compagnon, sur notre couple et puis sur Mathéïs. Cet interrogatoire a duré plus de 2h, sans que je ne sache pourquoi. Lorsque je demandais, la gendarme ne me répondait pas. Au bout d’un moment, un jeune gendarme est rentré tout blanc, j’entendais une dame crier dans l’entrée de la gendarmerie et j’ai reconnu la voix, celle de ma mère. Elle hurlait que c’était inacceptable de me retenir autant de temps alors que je venais de perdre mon enfant le matin même. On nous a laissé le temps de relire nos dépositions et nous sommes partis.
 
Le lendemain se « passe », nous essayons d’avoir des nouvelles du don d’organes, ils nous ont dit que l’opération s’était bien passée, et que mon fils était parti pour une autopsie. Nous n’étions pas au courant ! J’étais en colère de ne pas avoir été prévenue. Apparemment les causes du décès de mon fils n’étaient pas « claires ». Ils nous ont dit de rappeler le lendemain pour avoir les résultats de l’autopsie. Je n’ai eu d’autre choix que de respecter. J’attends.
Je rappelle donc le mardi, et j’ai cru tuer la personne que j’avais au téléphone. Elle me demande en quelle consultation est mon fils, alors que ça fait 10mn que je lui explique que je suis la maman de Mathéïs et que je voulais avoir le service d’autopsie car le corps de mon bébé était là bas. Au bout de 15mn, j’arrive à avoir le service qui me dit « mais nous n’avons pas de Mathéïs dans notre service, il est dans un autre hôpital » (le premier dans lequel il était). De là, je rappelle le premier hôpital, eux me disent que non, mon fils n’est pas là, il est bien dans l’hôpital que je venais d’appeler. Mon cerveau fume, je rappelle l’hôpital qui me confirme qu’ils n’ont pas d’enfant du nom de Mathéïs à la morgue … A cet instant, je pète les plombs et je dis « vous êtes sérieux mais putain il est où le corps de mon fils !!! Vous l’avez perdu ???? » Je leur raccroche au nez. Je ne sais pas où est mon fils ! Et dans la foulée, je reçois un appel de la brigade criminelle qui nous convoque le père et moi le lendemain à 14h car ils ont des nouvelles de l’autopsie.
A ce moment là, je me pose tellement de questions, je me demande pourquoi on nous veut à la brigade criminelle. Je demande à mon compagnon et lui me répond qu’il ne sait pas pourquoi. La journée se passe, je suis au plus mal, ma tête va exploser, la nuit je ne dors quasiment pas.
 
Mercredi 14h, mes parents nous déposent à la brigade et nous disent qu’ils nous attendent dehors. Nous sonnons à cet immense portail et 6 gendarmes viennent nous chercher.
Nous sommes séparés dans deux bâtiments différents. Moi, je me retrouve avec la première gendarme qui m’avait interrogé et un autre gendarme en civil. Je comprends que je suis dans le bureau des stup’ vu ce qu’il y avait.
Le gendarme en civil me dit « Madame X, il est 14H et 5 minutes, je vous annonce le début de votre garde à vue ». Je le coupe en lui disant « pardon? Garde à vue ? Mais pourquoi ? ». Il me dit d’un ton glacial tout le spitch lorsqu’on est en garde à vue, et il me demande si je veux une avocate. Moi j’étais totalement perdun… Je ne savais pas, donc il a pris la décision à ma place, en disant « oui on va vous en prendre une ». Je suis choquée, je leur explique que mes parents sont garés dehors, qu’ils nous attendent. Le gendarme s’est radouci, et a fait aller chercher mes parents. Ils arrivent, ma mère est paniquée, elle me demande ce qu’il se passe, les deux gendarmes lui expliquent que je suis en garde à vue. Ma mère m’a ensuite demandé comment j’allais et je lui est répondu « je vais bien maman, je n’ai jamais rien fait de mal ». Je pense que cette phrase a dû la soulager, car elle s’est calmée.
 
Suite à ça nous avons attendu mon avocate jusqu’à 17H30, elle est enfin arrivée et l’interrogatoire a pu commencer.
Dans un premier temps, on me demande comment était mon compagnon avec moi, avec Mathéïs, notre vie de couple, etc. Au bout d’1h à me poser des questions sur le père de mon fils, je m’énerve contre eux en leur demandant ce qu’il s’est passé.
On m’annonce qu’on va me lire le résultat de l’autopsie, et je pense « c’est pas trop tôt ! »
Mon monde s’est de nouveau écroulé, pour la énième fois en 5 jours : « L’enfant Matheïs est décédé des suites du Syndrome du Bébé Secoué ». Je tombe de haut, et je répète que ce n’est pas possible, que personne n’a pu lui faire ça. Mon compagnon n’a jamais pu faire ça, et moi, en plus, j’étais au travail. On m’annonce que ce n’est pas fini, l’autopsie révèle que Mathéïs avait des côtes fracturées, qui étaient en train de se ressouder. C’est impossible ! Mathéïs n’avait jamais montré qu’il souffrait d’une fracture. Il allait souvent chez le médecin. J’ai demandé si cela pouvait être à cause du massage cardiaque pratiqué par le papa, et le gendarme m’a répondu, énervé « c’est qu’une connerie le fait qu’on casse des côtes lors d’un massage cardiaque » (maintenant que je travaille dans le secours à personne, je sais que ce n’est pas des « conneries » comme il m’a dit … bref) .
Le gendarme m’informe que ce n’est pas tout, nous avons les aveux de monsieur X, le père de Mathéïs. Il a avoué l’avoir fait !
J’ai littéralement pété un câble … Le bureau du gendarme en a des traces, j’ai tout cassé là dedans, j’étais dans une colère noire.
Son « père » a avoué l’avoir déjà secoué avant ce fameux 31 mars.
 
Suite à ses aveux, il a été mis en liberté conditionnelle et j’attends toujours la date du jugement …
Cela fait 2 ans aujourd’hui que je me suis levée un matin pour aller travailler et que ma vie a pris un tournant auquel je n’aurai jamais pu penser.
Je vais voir mon fils au cimetière, je suis séparée de l’homme avec qui j’ai eu cet enfant, et lui a refait sa vie, il est marié et nourrit des projets familiaux dans l’attente du procès.
Personne ne me rendra mon fils, personne n’effacera ces horribles souvenirs dont je vous ai fait part mais j’espère une justice digne de ce nom pour mon enfant et toutes les souffrances endurées.
 
 
La Maman de Mathéïs